• A l'âge de trente-trois ans, j'ai bifurqué dans ma vie professionnelle pour devenir enseignant, enseignant en élémentaire. Ce choix, je ne l'ai jamais regretté.

    Très vite, j'ai cherché la façon de faire apprendre qui me "parle", de rencontres en rencontres, de stages en stages, et c'est l'esprit de la pédagogie Freinet qui m'a le plus séduit, qui est de permettre à des enfants, pas seulement élèves, de s'exprimer, de chercher, de partager, de penser de la façon la plus libérée possible.

    Cette pédagogie Freinet, je l'ai explorée dans toutes ses facettes, celles qui la rendent vivante, comme celles qui la questionnent, la bousculent. Et je continue à le faire. En compagnie de partenaires passionnés comme moi, acceptant toujours de se remettre en question(s), prêts à dire leurs fiertés comme leurs doutes (fréquents), ce qui est malheureusement rarement le cas à l'école.

    Ce vivant, j'aime le retrouver dans ma classe, dans ce mouvement qui anime les enfants, un mouvement qui manifeste un élan, une vitalité, une présence. Et qui se voit.

    Mais, il y a un MAIS. Cette liberté est battue en brèche par toutes les injonctions venues de haut (qui se transforment en injonctions que nous nous donnons à nous-mêmes), et qui nous susurrent : "Ces enfants sont d'abord des élèves. Ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Vous devez le leur inculquer. Vous êtes leur maître !"

    Pourtant, je rencontre de nombreux enseignants qui voudraient faire autrement, qui voient leur rôle comme passeurs plus que comme managers. Souvent des jeunes.

    Alors, ce week-end dernier, avec un groupe de "copains" qui mènent le même combat que moi, nous nous sommes mobilisés, et avons créé un espace neuf, précieux, mutualisé, pratique, pour aider tous ceux qui veulent travailler autrement.

    Le voilà : Se lancer en pédagogie Freinet

    Pour que le devoir d'apprendre se métamorphose en plaisir d'apprendre !

    Daniel Gostain

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1) Nouvel Educateur : Donner envie… s’engager en pédagogie Freinet

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/24211

    2) Nouvel Educateur : Etre un pédagogue Freinet

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/29709

    UNE QUESTION   

    Voir l’enfant ou voir l’élève : quel est le bon regard ?


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  • Le travail avec des adultes apprenants est parfois l’occasion aussi de fortes émotions...

    Justine est arrivée en janvier dans le groupe d'alphabétisation d'adultes, transformé pour la plupart des apprenantes en groupe d'apprentissage français langue étrangère. Nous voici avec elle revenus à notre mission originelle : même si elle récite l'alphabet sans erreur et peut écrire (ou plutôt dessiner) les lettres, Justine, 24 ans, ne sait pas lire du tout. Curieusement, elle repère toujours le « a » et sait le prononcer. Mais pas les autres lettres dont pourtant elle connait le nom. Dans les faits, elle n'est jamais allée à l'école élémentaire. De son passage à la maternelle qu'elle a fréquentée avant de rejoindre un IME, elle m'a montré un jour avec beaucoup de fierté des photos de classe où elle sourit au milieu de ses petits copains de trois/quatre ans. Je les ai tous reconnus – je les avais retrouvés plus tard au cycle 3 –, mais pas elle. Ça m'a fait tout drôle, cette petite fille qui, tout à coup, disparait du groupe. Et le groupe continue, sans elle. Personne, parmi ces enfants, jamais, à l’école élémentaire, n'avait évoqué sa présence.

    Des années plus tard, inscrite au cours d’alphabétisation pour adultes, elle a fait preuve d'une étonnante assiduité aux quatre séances hebdomadaires, ce qui lui demandait à chaque fois un déplacement en train, une longue marche dans la ville et une attente de plus d'une heure dans la gare de départ. Elle est venue été comme hiver, qu'il pleuve ou qu'il vente, qu'elle soit en forme ou un peu grippée.
    Chaque fois, elle s'est pliée avec un plaisir évident à nos demandes, a participé au quoi de neuf ?, a écrit – en dictée au formateur – des textes libres qui parlaient d'elle, a commencé à syllaber, s'est efforcée à faire des devoirs qu'elle s'était donnés elle-même pour le lendemain, a « attrapé » de nombreux mots qu'elle identifiait globalement, pour... tout oublier systématiquement à la séance suivante.
    Seul restait le « a ».
    Ou peu s'en faut.
    Nous voyions bien que quelque chose était possible avec elle, qu'elle n'était dénuée ni de logique ni de désir d'apprendre. Nous étions par ailleurs convaincus qu'il nous faudrait du temps pour que la Méthode naturelle agisse avec elle, en commençant par déconstruire ce qui avait été peut-être à l'origine de ses incapacités et, en s'appuyant sur du sens, celui de la vie, la sienne d'abord, par reforger une meilleure estime de soi.
    Et nous avons tenu le cap. Elle entrait avec le sourire, visiblement contente d'être là.

    Mais en juin, toujours rien.
    Alors j'ai commencé à douter.
    Étions-nous armés pour faire face à une situation de léger handicap mental ? Mes collègues de l'association étaient moins pessimistes, peut-être parce qu'ils n'avaient pas, comme moi, failli la connaitre enfant, n'avaient pas nourri non plus l'espoir plus ou moins conscient de récupérer, des années après, la petite fille disparue de la photo.
    Mieux ancrés dans le présent avec elle, ils s'accrochaient davantage aux résultats de la séance, quand bien même ceux-là s'évaporaient le lendemain. Ils y voyaient un signe encourageant. Après tout, ce qu'elle avait su faire pour le « a », pourquoi ne saurait-elle pas le faire pour le reste ?

    Et puis, le dernier jour est venu et avec lui un petit bilan pendant lequel les apprenants ont été invités à s'exprimer sur leurs impressions de progrès ou non, et sur leurs souhaits pour l'an prochain.
    Justine a dit : « Moi, j'ai beaucoup appris cette année – et là, j'ai tendu l'oreille à l'en décrocher –, j'ai appris à avoir plus confiance en moi. Par exemple, maintenant, quand je sais qu'il y a un boulot possible pour moi, comme à la pouponnière de Molsheim, j'y vais, je pose ma candidature, je me fais aider pour écrire la demande. Je suis contente. »
    Et nous donc !
    Et moi donc : à la place vide, sur les photos de classe des cours moyens, un vague contour commence à se dessiner…

    Martine Boncourt

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ ) Freinet Adultes FLE et alphabétisation

    https://freinet-adultes-fle-et-alphabetisation.webnode.fr

    2) Nouvel Educateur : Inclusion, intégration, classes spécialisées

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/39662

    UNE QUESTION

    Y a-t-il des apprentissages qui ne se voient pas ?


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  • Ce matin-là, plusieurs élèves de ma classe de maternelle étaient venus me demander s’ils pouvaient changer les intitulés des « ateliers plaisir ». Ils voulaient en proposer d’autres.

    En conseil restreint, avec le bon tiers des élèves qui étaient déjà présents, ils ont proposé de piocher dans la boîte dans laquelle étaient stockées les étiquettes qui nous servaient autrefois à écrire l’emploi du temps de la journée. Ces étiquettes n’ont en effet plus d’intérêt, puisque les élèves de ma classe choisissent librement d’aller aux différents ateliers proposés. Seules les activités encadrées par l’ATSEM ou moi-même sont « obligatoires », c’est-à-dire que nous pointons ceux qui y sont passés. Ces activités plus « scolaires », d’apprentissages normés, nous permettent d’évaluer où ils en sont afin d’adapter les ateliers qui leurs sont proposés en autonomie.

    Ce matin-là donc, certains se plaignaient que le coin informatique n’était plus ouvert aussi souvent qu’au cours de la précédente période, d’autres voulaient introduire un atelier puzzles qui avait en tant que tel disparu. Bref, mes élèves avaient des revendications et les exprimaient avec pertinence. Nous avons donc convenu lors du conseil restreint qu’il était temps d’enlever les intitulés affichés et qu’il fallait avoir la possibilité d’en choisir d’autres.
     
    Les élèves qui arrivaient en classe ont continué de sélectionner des « ateliers plaisir ». Ils les affichaient et y juxtaposaient leur nom. Lorsque la colonne du tableau a été remplie, ceux qui n’avaient pas mis leur nom se sont inscrits face aux activités proposées. Tout cela s’est fait naturellement, l’implicite fonctionnait… La matinée a démarré en apparence comme les autres jours. En arrivant en classe, les élèves ont tapé leur prénom sur l’ordinateur pour annoncer leur présence, ils ont choisi un « atelier plaisir », et vaqué en autonomie.

    Lorsque nous nous sommes regroupés, un élève a pris la parole pour expliquer le changement dans les propositions des « ateliers plaisirs » du matin. « On aime faire d’autres choses, alors il faut changer. C’est pour ça qu’on a demandé à la maitresse si on pouvait enlever les « vieux » ateliers plaisir."
    - Si on fait toujours pareil, c’est plus un vrai « atelier plaisir, on aime moins ».

    Tiens, ils associent plaisir et nouveauté, surprise… ? Six ans à peine et déjà ils ont conscience que la routine tue le plaisir…
    - On pourrait tout enlever le soir et changer chaque jour.
    - Ou alors on change quand on veut autre chose et que personne est inscrit
    - Quand y a plus de place pour mettre de nouvelles étiquettes - il montre la colonne des ateliers listés -  on doit s’inscrire. »

    J’ai proposé que nous lisions la liste des ateliers qui avaient été choisis et j’ai alors remarqué que l’étiquette « conseil des enfants » avait été glissée entre deux avec un prénom en face.
    Je me suis retournée vers A. et lui ai demandé d’expliquer : « Ben oui, il faut faire un conseil des enfants. On doit prendre une décision. A. il s’est moqué de la petite S. et elle était triste. Ça lui a fait de la peine. Il a encore fait, comme quand il s’est moqué de J. parce qu’elle était handicapée avec sa jambe et un peu grosse. » Une élève s’est levée, elle est allée chercher le tapis qui représente le monde, celui autour duquel nous nous installons lorsque nous devons prendre une décision importante, et nous avons évoqué ensemble ce qui venait de se passer.

    Quel plaisir de voir que les enfants se sont approprié le conseil, qu’ils ont conscience que certains actes nécessitent des prises de position et ne peuvent rester impunis ou ignorés. Lorsque le conseil a eu terminé de siéger, nous avons replié le tapis, et avons discuté de ce qui venait de se passer. Il a été décidé que l’étiquette « Conseil des enfants » ne pouvait être rangée avec les ateliers plaisirs, et ce, même si on aime à prendre des décisions. On a trouvé un coin visible du tableau sur lequel est placée cette étiquette. Dès qu’un enfant demande sa tenue, il inscrit son nom à côté. Chacun est donc en capacité de demander la tenue d’un conseil des enfants pour prendre des décisions, trancher dans un conflit, exposer un différend…

    Je suis heureuse de constater que mes élèves ont compris qu’il existait des espaces d’échanges et de prise de décisions, qu’ils sont suffisamment en confiance pour oser les utiliser. Ils se savent entendus, ils sont valorisés dans leur pensée et leur capacité à s’organiser. Il me semble que l’initiative d’A. (proposer de tenir un conseil des enfants afin de gérer l’attitude de son camarade) montre bien que le projet présenté en septembre aux parents d’une classe coopérative avec entraide, responsabilités, liberté participe à la transmission des valeurs citoyennes.

    Clothilde Jouzeau, enseignante en grande section de maternelle

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1) Le Conseil

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/accueil-conseil

    2/ Les ateliers en maternelle

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/55576

    UNE QUESTION

    Il y a-t-il un âge minimum pour prendre des décisions ?


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  • Cette année, j'ai eu ENFIN une vraie classe multi-âges : CP/CE1/CE2.

    Il a fallu du temps pour que la classe « roule », que les élèves s'y retrouvent dans les fichiers de travail collectifs, apprennent à gérer leurs plans de travail, se saisissent des outils (dictionnaires, fichiers de vocabulaire, matériel de manipulation mathématique..), se lancent dans des projets, donnent leur avis, cherchent, inventent, osent...

    Et ce matin, c'est la cerise sur le gâteau ! Quel bonheur !

    Je m'explique : Comme nous partons en classe verte en ce mois de juin, il faut prévoir les repas qui seront faits en autonomie.  Deux élèves avaient téléphoné la semaine dernière à la boulangerie pour s'assurer des jours d'ouverture. Restait l'épicerie. Chacun s'active ce matin tranquillement quand retentit un cri «  Et l'épicerie ! Il faut téléphoner ! »

    C'est S. un grand costaud de CE2. C'est un enfant studieux, mais mal à l'aise dans son corps trop grand, trop gros, maladroit dans ses gestes et ses relations. Un timide qui zézaie. Un anxieux qui panique quand bien souvent il se retrouve décalé, perdu dans sa page ou dans son discours. Je lui réponds calmement qu'en effet c'est son travail, il s'y était engagé. Alors, avec un sourire ravi, il fouille et trouve le bottin. Longuement, il cherche le numéro. Puis part demander le téléphone dans la classe voisine.  « Taisez-vous tous ! Je vous répète mon texte ! » lance-t-il péremptoire. Chacun l'écoute. N. lui précise qu'il vaut mieux demander « Êtes-vous ouvert ? » plutôt que «  Êtes-vous disponible ? » A. lui conseille de parler lentement parce qu'il a un cheveu sur la langue. "Ça y est, je suis prêt maîtresse. Mais j'ai trop trop peur ! »

    Et S. se lance. Toute la classe l'écoute, dans un silence absolu s'expliquer au téléphone, demander, répondre à des questions. Je n'ai pas pensé à mettre le haut-parleur. C'est fini. Il raccroche. Il a une mine réjouie. « Si tu savais comme j'avais peur maîtresse ! »
    Il a conscience d'avoir osé se lancer, dépassé sa timidité, vaincu ses difficultés d'élocution. Il rayonne ! Et moi, j'ai vu un enfant chercher avec patience dans l'annuaire, prendre à bras le corps un travail et tenir son engagement. Réussir, avec l'appui de toute la classe. Et l'air de rien, la classe entière pouvait parler en franchise du zézaiement de S.

    Marie-Ève Collard-Thivillier
    St Etienne 42

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1) De la coopération à l’autogestion

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/pratiques-et-recherches-26-de-la-cooperation-a-l-autogestion

    2) Nouvel Educateur : Lever les empêchements

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/51887

    UNE QUESTION           

    Comment changer le regard parfois stigmatisant porté sur un enfant ?


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  • Qui n'a pas dans sa classe des élèves qui ne s'intéressent qu'à une chose, trouvant difficilement un intérêt à ce qui n'est pas footballistique, pokémonial, ou d'autres thématiques, certes dignes d'intérêt, mais d'une manière très souvent exclusive ?

    Ou alors des enfants qui ont en eux une (des) préoccupation(s) envahissante(s), empêchant toute distance et parfois tout apprentissage.

    C'est d'ailleurs pour aider les enseignants sensibles à ces empêchements présents dans toutes nos classes - qu'on le veuille ou non - que j'ai élaboré avec des partenaires clowns et enseignants un site consacré aux "empêchements à apprendre" : Le site des empêchements à apprendre

    Il y a dans ce site, parmi trente empêchements proposés, un que nous avons intitulé : "Moi, y a que ça qui m'intéresse". C'est sur cette thématique que nous avons récemment réfléchi, mes élèves de CE1 et moi-même.

    D'abord, nous avons visionné la scène initiale qui pose la situation : trois clowns préparent un pique-nique, mais Schlémil, un des trois clowns, a une fixation : la quantité 5 qui correspond au nombre de boutons de son gilet. C'est cette quantité-là qui l'obsède. Exclusivement. Ce qui l'empêche d'avancer dans sa préparation du pique-nique.

    Les enfants observent la scène, réagissent, visionnent les émotions des clowns consécutives à cette scène, expriment leur accord ou désaccord avec chacune de ces émotions, et puis, je fais le lien avec leur propre vécu par cette question : "Et vous, avez-vous des pensées, des sujets qui prennent beaucoup de place en vous ?"

    Les réponses sont étonnantes :

    - Moi, je pense beaucoup à l'imaginaire et ça me dérange beaucoup. Surtout depuis que je me suis inventé un ami imaginaire, je pense tout le temps à lui.

    - Moi, c'est un peu pareil, mais je pense de mon côté à des bonnes notes imaginaires.

    - Moi, je ne pense qu'à la moto.

    - Moi, je pense beaucoup à un chien, mais mes parents ne veulent pas en avoir.

    - Avant, quand j'étais petite, je faisais des rêves ou des cauchemars et j'avais tout le temps peur de faire le même rêve ou le même cauchemar.

    - Quand mon cochon d'Inde a été mort, j'y pensais beaucoup, surtout quand je regardais sa cage.

    - Ma chambre est mal rangée, j'aimerais bien la ranger, mais comme je n'y arrive pas bien, je pense toujours à ma chambre.

    - Il y a des gens qui disent qu'il y aura la fin du monde, donc je pense beaucoup à ça.

    - J'ai regardé un film qui m'a fait faire des cauchemars et je me rappelle toujours ce film.

    Je suis convaincu que ces fixations, le plus souvent ignorées de nous enseignants car non manifestes dans le comportement des enfants, ont une influence certaine sur la possibilité d'apprendre chez certains de nos élèves.

    Après ce temps d'expression, nous avons regardé des solutions apportées par les clowns puis j'ai demandé aux élèves ce qu'à leur avis nous pourrions faire pour que ces "obsessions" n'empêchent pas d'apprendre :

    - On pourrait se changer les idées.

    - Sur la fin du monde, on n'a pas à s'inquiéter, car on n'a qu'à penser que la fin du monde, ce sera quand tout le monde sera mort, c'est dans très longtemps.

    - Il faut faire autre chose qui n'a pas de rapport avec la moto, par exemple.

    - Il n' y aura jamais la fin du monde, car quand il y aura des gens qui seront morts, il y aura des gens qui seront vivants.

    - Sur la fin du monde ou sur les personnages imaginaires, il faut penser à la vérité, à ce qui se passe maintenant, pas à ce qui se passe plus tard ou autre part.

    - A celui qui parle tout le temps de la même chose, il faut lui parler d'autre chose.

    - Il faut essayer les choses qu'on n'a jamais essayées, les choses qu'on n'aime pas.

    - Il faut méditer, penser à autre chose. Par exemple, méditer sur un arbre à la place de la moto.

    Ce "temps des penseurs" (Le Temps des penseurs), dans lequel les enfants ont un espace pour réfléchir à leur statut d'élève et à ce qui ne va pas de soi dans ce dit statut, est un vrai moment de jubilation pour les enfants comme pour moi-même : en effet, ces pensées que je vous ai fait partager, elles sont là, elles jouent un rôle dans leur apprentissage, il serait bien dommage de ne pas pouvoir les dire, de ne pas pouvoir les entendre.

    Daniel Gostain

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ ) Penser en classe

    http://pedagost.over-blog.com/2015/01/le-temps-des-penseurs.html

    2) Nouvel Educateur : Lever les empêchements

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/51887

    UNE QUESTION 

    Les passions enfantines sont-elles facilitatrices ou limitatives ?


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