• Voici la suite de l'article déjà paru dans ce blog, mettant en jeu des personnages mathématiques créés par des élèves de CE1 : Des personnages mathématiques

    Il y avait des personnages-nombres, opérations, figures géométriques, objets pour mesurer notamment. Chaque équipe d'élèves (un ou deux par personnage) avait choisi le sien et commencé à l'incarner.

    Cette aventure s'est poursuivie depuis, ouvrant sur de l'inattendu et du vivant en mathématiques, ce qui n'est pas si évident.

    Tout d'abord, je leur ai demandé de créer la fiche d'identité du personnage : sa famille, ses passions et détestations, ses envies.

    A partir de cette fiche, ils ont essayé de se mettre en scène corporellement et avec les émotions propres à chacune des notions. Ainsi par exemple, le Plus (+) nous a raconté son plaisir d'additionner à tout-va, nous a fait partager sa rivalité avec le Moins (-) et nous a confié la découverte heureuse d'une sorte de cousin germain qu'est le Fois (x).

    Petit à petit, nous nous sommes rendu compte, par le jeu, des liens entre les personnages : entre le Plus et le Moins, entre le Carré, le Rectangle, le Losange et le Cercle, entre la Droite, la Règle et l'Equerre.

    Alors, pour donner plus d'enjeux aux scènes théâtrales, j'ai choisi de réunir les personnages pour finalement aboutir à quatre scènes principales :

    - une scène géométrique, dans laquelle le Carré et le Rectangle, plutôt amis, se mettent à dénigrer le Losange dépourvu d'angles droits, mais à adopter le Cercle, très étrange pour eux car sans côtés.

    - une scène avec les opérations, dans laquelle le Plus et le Moins s'exercent à additionner et soustraire les nombres 1 et 7 (eux aussi des personnages) dans une certaine rivalité.

    - une scène avec le 10, le 100 et le 1 000 pendant laquelle chacun cherche à voler les zéros des autres jusqu'au moment où le 1 000 000 viendra leur imposer sa puissance à six zéros.

    - une scène de mesures où la Règle et l'Equerre cherchent en vain à mesurer la Droite qui s'avère bien trop longue, et même infinie.

    Les scènes sont maintenant prêtes, elles seront présentées lundi 11 mai aux classes de l'école. Ce sera assurément une toute nouvelle façon de découvrir et de s'approprier les notions mathématiques pour chacun des élèves !

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ créations maths

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/accueil-creation-mathematique

    2/ personnages incarnés

    http://pedagost.over-blog.com/2017/04/incarner-les-savoirs.html

    3/ pochettes à savoirs 

    http://pedagost.over-blog.com/2015/01/les-pochettes-a-savoirs.html

    UNE QUESTION

    Pourquoi mettre en scène des personnages mathématiques? Est-ce transférable ?


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  • Le "Je fais partager". Quatre enfants de CP se sont inscrits pour présenter quelque chose et il se trouve qu’ils ont tous un livre à présenter.

    Trois livres sur le corps d’abord. Il faut dire que l'après-midi de ce jour-là, nous répondrons à la question choisie la semaine précédente par la classe : « Comment le corps fait-il pour tenir droit ? »

    Et puis, arrive le passage d’E. Il a un mini-dictionnaire Larousse d’un autre temps dans les mains. Il a l’air d’en être fier.

    Je vous présente le plus petit Larousse de tonton Marcel. Tonton Marcel est vieux, il est allongé chez le docteur en ce moment (en fait, il est « dans une maison pour les vieux », m’a-t-il précisé plus tard). Il a plein de vieux objets chez lui. Ma maman lui a demandé si elle pouvait prendre ce mini-dictionnaire. Alors, je me suis dit que je pouvais le présenter au « Je fais partager ». Ce dictionnaire est très ancien, il est tout petit et je vais vous lire deux mots qu’il y a dedans : « narquois » et « lorsque.»

    Il nous lit : « Narquois », c'est moqueur, malicieux rusé. « Lorsque », c'est quand.

    Le responsable du JFP demande s’il y a des questions ou réactions venant de la classe. Alors, lorsqu'arrive mon tour, je demande l’âge de ce dictionnaire.

    Il faut déjà chercher quand il a été publié. On trouve 1946.

    Nous commençons à mener toute une recherche mathématique sur comment trouver l’âge du dictionnaire. Pour que ce soit accessible aux CP de la classe, nous procédons par ajout de dizaines : 1956, 1966, 1976, 1986, 1996, puis changement de millier, moment de difficulté résolu par les CE1, 2006, 2016, zut, c’est trop, on recule d’un an. On trouve 69 ans. « Ouah ! C’est vieux ! »

    Voilà comment un objet présenté par un enfant débouche sur la recherche de la définition de mots, d’écart entre deux nombres, et même un début de travail sur les objets d’autrefois.

    Plein de possibilités de prolongements, ou alors de créations de pochettes à savoirs .

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ Je fais partager

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/55579

    2/ pochette des savoirs

    http://pedagost.over-blog.com/2015/01/les-pochettes-a-savoirs.html

    UNE QUESTION

    Doit-on toujours faire du lien avec les apprentissages ?


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  • Mardi 24 mars : La directrice de mon école vient me voir pour me faire une demande spéciale. Elle a eu un appel de l'Inspectrice de ma circonscription qui lui annonce que Alain F. et Jean-Paul B. (j'ai choisi de ne pas indiquer leur nom, comme nous le faisons pour les élèves sur ce blog, mais sachez que le premier anime une émission hebdomadaire sur France Culture et le second tient un site pourfendeur de "pédagogistes") souhaitent visiter une classe normale (on leur a tellement reproché de ne pas connaître la vraie vie de classe), et si possible à la pédagogie inspirée de Célestin Freinet. Elle a pensé à moi, car elle connait ce blog.

    Moi ? Pourquoi moi ? Qu'ai-je donc fait pour mériter ça ? Comment vais-je m'en tirer, moi, petit enseignant, face à ces deux habiles rhéteurs médiatiques, prêts à découdre avec n'importe qui, surtout s'il est proche de Philippe M. ?

    Alors, je consulte. J'adresse un message à mon réseau d'amis pour avoir leurs avis. Dois-je accepter ou refuser ? Je reçois une salve de réactions allant de "Ne te compromets pas avec cette engeance !" à "Et pourquoi pas ! On te fait confiance ! (merci du cadeau...)" Je tranche : je prends le risque.

    Lundi 30 mars 8h20 : Alain F et Jean-Paul B. sont pile poil à l'heure. Ils ne resteront que jusqu'à la récréation. Ils détonnent quelque peu par leur habillement, d'ailleurs les enfants croient avoir la visite du Président de la République et son Premier Ministre. Accueil courtois de ma part, comme il se doit, même si je n'en mène pas large.

    Nous montons en classe. J'ai préparé pour nos deux visiteurs une table (taille enfant de 6-7 ans) avec de quoi écrire, s'ils en ont besoin.

    Nous démarrons par un "Temps libre et calme" (pas de raison que je change les rituels) : dix minutes pour s'installer, se retrouver après la maison. Les enfants lisent, dessinent, discutent, jouent, c'est calme, et moi, je suis à mon bureau. Alain F. écrit quelque chose sur une feuille. Aussitôt, L., une élève de ma classe qui n'a pas la langue dans sa poche, lui dit : "Toi aussi, tu écris un texte libre ?" Alain F. la regarde et lui dit : "C'est ça, mon petit". Pas commode, le gars...

    Le Temps libre s'achève, je procède à l'appel et deux enfants, sans que je n'aie rien dit, vont au tableau et présentent l'emploi du temps de la journée qui y est affiché, puis un autre lance le "Je fais partager". Ce jour-là, ce sont trois enfants qui présenteront quelque chose.

    A. présente son calendrier du printemps accompagné d'un joli dessin. Au moment des questions-réactions, Jean-Paul B. demande : "C'est ton maître qui t'a demandé ce travail ?" "Pas du tout, je l'ai fait au Temps libre et calme", répond-elle tranquillement.

    E. montre le catalogue d'exposition de Jeff Koons et explique qu'il est allé la voir avec ses parents ce week-end. Alain F. dit alors que lui aussi est allé voir l'expo, mais I., le responsable du "Je fais partager" lui dit qu'il n'a pas demandé la parole. Alain F. devient tout rouge.

    Puis, pour finir, V. présente une toupie particulière avec un système d'aimantation complexe (je n'ai pas tout compris). C'est là qu'il se passe quelque chose qui a sa place dans ce blog : Alain F. se lève, suivi de Jean-Paul B. et demandent au président du JFP d'essayer la toupie. Alors ça ! I. me regarde, je fais un oui de ma tête et voilà nos deux adultes qui se saisissent de la toupie de V. et commencent à la faire tourner, l'un après l'autre, avec beaucoup de maladresse, je dois dire, puis V. la reprend et leur dit "Je vais vous montrer".

    Toute la classe se met en cercle, nous sommes tous assis en tailleur par terre, Alain F. et Jean-Paul B. de même, V., au centre, expliquant la bonne façon de faire tourner longtemps son objet. Alain et Jean-Paul (on peut se permettre une petite familiarité, vu les circonstances) ont les yeux gros comme des billes. G. poursuit la démonstration de V. en nous racontant des expériences qu'il a menées sur l'aimantation avec son papa.

    La sonnerie retentit. On entend Fifi et Bribri dire "Déjà ! Encore ! Encore !" Je suis obligé de les sortir manu militari de la classe car les enfants ont envie de jouer dans la cour, surtout qu'il fait beau.

    Alain F. et Jean-Paul B. repartent sous les viva des enfants, avec D. qui leur demande : "Vous reviendrez ? "

    Moi, c'est sûr, je vais écouter leurs prochaines émissions et lire leurs prochains textes. Il y aura des surprises, j'espère ! J'ai déjà un titre à leur proposer : "Toupie or not toupie ?"


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  • Notre temps n'est décidément plus celui que mesure la rotation de notre planète autour du soleil. Il court plus vite, nous dépasse, et il est déjà trop tard : plus de lunette à éclipse, tous aux abris, c’est l’apocalypse.    

    Je fabrique des sténoscopes grâce aux fiches techniques diffusés par les collègues de l’ICEM-Pédagogie Freinet, je remue ciel et terre, je fais jouer la coopération et partageons 20 paires avec ma collègue, ensemble nous ferons voir l’éclipse par groupe. Des consignes arrivent sur les boîtes académiques : Attention danger ! Des enseignants mettent des draps aux fenêtres, il faut prévenir les parents, certains ne mettront pas leurs enfants à l’école. 

     Jeudi  

    Je fais le noir dans la classe avec des lampes de poche, nous essayons les sténoscopes, avec le doigt on fait la lune. J’ai rapporté un module terre-lune, P. tient la lampe, S. fait passer la lune devant, je montre la France coloriée en jaune et l'ombre qui passe dessus. Ils manipulent le dispositif à tour de rôle. Z. me montre la France en jaune. : « C’est le Soleil ? - Non c’est la France. Là où nous sommes sur la Terre, la petite boule grise accrochée c’est la Lune et la lampe le Soleil, tu as compris ? Le bleu sur la terre, c’est la mer, les océans , tu as raison j'aurai dû colorier en vert. » 

     Je me rends compte que c’est pas gagné. C. me demande : « Pourquoi alors y a pas tout le temps des éclipses ? – Ben, il peut y en avoir ailleurs sur la Terre, parce que ça dépend de son inclinaison par rapport au Soleil. Regarde, quand on bouge l'axe, l'ombre se déplace sur la Terre, c’est compliqué, ça ne peut pas arriver tout le temps, il faut faire des calculs pour savoir quand ça va arriver et où  … » 

    Ils jouent avec les lampes, sur le panneau de peinture, des feuilles blanches sont accrochées, ils font des ombres avec leurs corps et aussi avec différents objets de la classe. Au réveil de la sieste des petits, je lis une histoire toujours dans le noir avec une lampe, les petits ont chacun une lampe, ils éclairent les images du livre quand je le retourne.  

    " Aïe ! il m’a mis la lampe dans les yeux. J'explique : « Oui ça fait très mal, ça éblouit c'est pour cela qu'il faudra des lunettes spéciales demain pour regarder le Soleil et voir l'éclipse, sinon ça brûle le fond des yeux et après, on devient aveugle. » 

    Vendredi  

    Le ciel est couvert, on espère tous que ça va se dégager. A 10h nous allons comme d’habitude en salle de motricité, ma collègue est dehors avec ses élèves de CE2/ CM1, ils sont terriblement déçus, ils font la danse du soleil en vain. Nous sortons et faisons remarquer qu'il fait sombre et surtout très froid tout d'un coup, une lumière d'orage polaire, mais les élèves sont très tristes, ils gardent leurs lunettes à la main, désespérés. A 11h il fait vraiment plus clair, nous remontons dans les classes. Je demande à une collègue pourquoi elle n'est pas descendue en récréation, elle dit qu’elle avait prévu ses activités en fonction des consignes de confinement. L’après-midi, j’installe le projecteur-diapo dans la classe avec un drap tendu en travers. Je fais le noir, les élèves font des ombres, des petits spectacles, avec leur mains et des marionnettes : un groupe acteur, un groupe spectateur, on change. J'enlève le drap, les feuilles blanches sont toujours accrochées, les filles veulent dessiner leur ombre, une se met de profil et l'autre fait le contour de sa silhouette, c'est difficile, il ne faut pas bouger, je les aide. Finalement tous les élèves font leur portrait de profil à partir de leur ombre projetée sur le papier. Le soleil est revenu, les petits arrivent. J’ouvre les stores et les fenêtres, je sors les lunettes et je leur propose de regarder le soleil avec les lunettes. Ils passent un par un : «  Oh c'est beau, c’est pas le Soleil, c’est l’Espace, c’est une Planète !!! - Non c'est le Soleil et ce matin la Lune est passée devant. Essayez de bouger et de le cacher un peu. - Ah oui j’y arrive avec la fenêtre - Encore à moi. » 

    Trois paires de lunettes sont posées devant la fenêtre, ils s'organisent. Certains finissent leur portrait, d’autres rangent, d'autres regardent, d'autres attendent. C'est rapide, quelques secondes qui suffisent à nous transporter.  

    Des parents arrivent, je leur propose de regarder : " Ah, c'est beau, vraiment je ne pensais pas qu'on voyait comme ça." 

    Et N. qui conclut : « C'est magique, c'est comme si j'étais dans l'espace sur une autre planète, je vais prendre mon vaisseau de légo que j'ai fabriqué ce matin et je vais le faire passer devant le Soleil, dis, je peux essayer ? » 

    - Oui, essayons. Demain il faudra rendre les lunettes. 

    - Et à la prochaine éclipse, j'aurai ... 

    - C'est en 2080. Dans 65 ans donc, tu as 6 ans, 65+6, ça fait ? 

    - 70, euh non, 71, ah ah, c'est pas possible. 

    - Eh si .... 

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ Sciences et techno

    installer un coin techno : https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/3444

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/boites-d-observation

    2/ Sciences – Naturellement sciences – fichier édition PEMF

    http://www.pemf.fr/site/index.php?clef=PEMF_ARTICLE_DETAIL&id=1488

    UNE QUESTION

    Comment accueillir l’imprévu ?


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  • Je fais partie de l’association Citérature(s), composée d’enseignants (maternelle et élémentaire/ directrice/ ancienne conseillère pédagogique), de libraires, de bibliothécaires du 18ème et 19ème arrondissements de Paris, qui a pour objectif de développer la littérature dans la cité, dans le quartier, dans les familles, à l’école. Cette année, les classes participant au projet travaillent sur l’œuvre d’Anaïs Vaugelade : auteur, illustratrice et éditrice. Après avoir découvert son univers, ses albums, et  le trajet du livre, ma classe s’est intéressée aux histoires illustrées par Perceval Barrier (qui a pour éditrice Anaïs Vaugelade). A partir de lectures, d’analyses, de débats… les élèves se sont vite appropriés les « codes » de cet illustrateur : humour, bulles de BD,  recueil d’histoires comprenant les mêmes personnages… et ont commencé à écrire et à imaginer des suites, des fins différentes.

    L’idée et l’envie d’écrire collectivement une histoire , avec nos personnages et des bulles de BD, a vite été proposée par les enfants (qui avaient vu les livres réalisés par les classes de Citérature(s) l’année dernière).

    Ayant la chance de pouvoir correspondre avec cet illustrateur, nous sommes entrés dans une phase collective de recherche sur nos personnages, leurs intentions dans l’histoire, la cohérence de nos idées… de nombreuses discussions et débats ont eu lieu, mêlant l’imagination débordante des enfants et la cohérence des choix faits tous ensemble. C’était très riche. Ce projet a pris de plus en plus d’importance et de temps, et les enfants se sont complètement investis dedans : toutes les idées étaient écoutées, discutées, votées. On repartait toujours de nos idées de départ pour justifier un choix (exemple : « le personnage de l’archéologue apprend des choses sur les momies, donc il ne connait pas tout au départ, donc c’est mieux qu’il soit jeune »). Tout est parti d’eux, des personnages (une momie et un archéologue), à la dernière page (un bébé mi momie/mi humain ( !), comme dans Le déjeuner de la petite ogresse), tout ce qui se justifiait pouvait être gardé et les élèves se sont vraiment emparés de leur histoire.

    Et Perceval Barrier est venu dans notre classe : cette rencontre a été très forte pour les enfants !  Il existe « en vrai » ! Il est « normal ». Il peut rater, fait des brouillons, essaye plusieurs fois avant de réussir. Il s’est intéressé à notre histoire et nous a guidés, donné des conseils, des directions pour continuer.

    Les intervenants d’arts visuels et de musique de l’école interviennent également : en musique, nous sommes en train d’écrire deux chansons, chantées par les personnages de l’histoire, et l'intervenant en arts visuels va nous aider pour les illustrations et commence déjà à réfléchir avec eux sur les façons de représenter les personnages. Ce projet dépasse la classe et même l’école : d’autres classes en font partie, dont une de l’école avec qui nous nous rencontrons parfois pour des « chocolats littéraires », mais aussi d’autres écoles du quartier, la librairie et la bibliothèque.

    A la fin de l’année, le livre CD sera donné aux élèves et vendu dans la librairie du quartier, en vitrine même ! Il y   aura une exposition à la bibliothèque. Cela donne du sens pour les enfants, et cela crée un lien avec les parents, que nous invitons à chaque événement, comme écouter/ participer à des lectures en librairie dans l’année.

    Samedi matin dernier, 9 élèves de ma classe et une dizaine d’une autre classe du quartier, ont lu des histoires de Perceval Barrier et d’Anaïs Vaugelade à la librairie Le Rideau Rouge … leurs parents devant les accompagner, il s’agit souvent des mêmes enfants … mais une belle surprise m’attendait ! Un de mes élèves difficiles, qui n’avait pas forcément montré d’intérêt pour ce projet, est arrivé en larmes : il avait fait une colère à sa mère (qui ne se déplace même pas pour venir chercher le livret) pour venir à la librairie, un samedi matin, écouter ses copains lire des histoires… Waouh !

    Nous avons imaginé notre histoire, il reste à l’écrire et à l’illustrer… rien que ça ! Mais mes élèves sont tellement motivés que je n’ai (presque !) plus qu’à les suivre…

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/Lien de l’association :

    http://www.lerideaurouge.com/citerature/

    2/ la malle aux livres

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/la-malle-aux-livres

    3/ étamine organisé par l’OCCE

    http://www.occe.coop/~etamine/spip.php?article36

    UNE QUESTION

    Comment impliquer les parents dans les projets de classe ?


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