• Cette semaine, la "Classe plaisir" a décidé d'être Cop'1 avec la Cop'21.

    Pour cela, nous avons imaginé quelques propositions pour que les accès aux apprentissages soient en phase avec notre combat pour l'environnement.

    Voici nos engagements :

    1) Utilisons le solaire

    Et si, lorsque le climat le permet, nous transférions la classe à ciel ouvert ? Que nos projets, nos découvertes, nos moments de transmission se fassent sans électricité, hors murs, dans la nature !

    2) Répartissons différemment nos émissions de gaz carbonique

    Et si nous laissions davantage l'expression aux élèves et par conséquent réduisions quelque peu notre expression à nous, enseignants ? Favorisons les temps de partage, de présentations, de pensées libres et réfléchies, tous ces temps qui peuvent devenir des moteurs naturels d'apprentissages.

    3) Limitons les gaz à effets de serre

    Et si nous privilégiions le milieu proche de l'école, pour ne pas utiliser inutilement les transports ? Ce serait l'occasion d'une (re)découverte de nos lieux de vie.  Sommes-nous sûrs que les enfants connaissent leur environnement, son histoire ? Une façon de se l'approprier, voire d'en être fiers. De la géographie et de l'histoire incarnées.

    4) Responsabilisons-nous

    Et si nous inventions de nouvelles responsabilités dans la classe : le tamiseur qui éteint la lumière quand elle est superflue ; l'observateur, chargé de témoigner en direct des changements climatiques qui se déroulent par la fenêtre ; le glaneur, qui s'occupera des papiers usagés mais encore utilisables ; les éveilleurs qui alerteront en temps réel sur tout ce qui fait pollution en classe et dans l'école...

    5) Réduisons les énergies fossiles

    Et si nous développions les actions d'entraide et de tutorat entre pairs, pour que, grâce à la coopération, les énergies fossilisées de certains élèves, las des injonctions répétées de l'adulte, se réveillent peut-être et  redeviennent solaires ?

    6) Supprimons les usines à gaz

    Et si l'administration de l'Education nationale favorisait vraiment les initiatives de chaque enseignant et de chaque équipe volontaire, en supprimant les procédures, filtrages hiérarchiques, papiers à remplir ? Rien de tel que la confiance pour permettre d'avancer !

    7) Méfions-nous du tout technologique

    Et si nous évitions de considérer le numérique comme l'unique réponse miracle  aux difficultés d'apprentissage, et choisissions aussi l'humain, à travers notamment la culture et l'art ? Remplissons-nous d'histoires  - de contes et de mythes par exemple pour faire culture commune  - et de créations à mener ensemble, initiées par les élèves ou par l'enseignant. 

    8) Favorisons le renouvellement des énergies

    Et si, par le développement d'institutions comme le conseil d’enfants, les conseils de délégués d’école, et par la mise en place d’ateliers de réflexion collective, les enfants devenaient pleinement partenaires des décisions à prendre. Cet exercice quotidien de la citoyenneté créera certainement le désir de participer plus tard activement à la vie de la cité et donc d’influer sur le cours de l’histoire.

    Daniel Gostain, avec la collaboration de Valérie Da Silva et Nicolas Janod


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  • Il y a un an, nous vous avons fait partager sur ce blog l'idée d'un nouveau temps de classe intitulé "Temps des penseurs".

    Temps des penseurs

    Depuis, nous nous sommes réunis à huit pour penser ce temps, lors de la Fédération de stages organisée par l'Icem-Pédagogie Freinet. Voilà le fruit très synthétisé de nos réflexions, et surtout des pistes d'expérimentation à conduire en classe.

     

    Nous avons réfléchi aux points suivants :

    • PENSER LES SITUATIONS D’APPRENTISSAGE QUE NOUS VIVONS
      Comment les vit-on en classe ? Pourquoi ce ressenti ?
    • PENSER LES CONTENUS D’APPRENTISSAGE : Quels sont les contenus fondamentaux ? Comment faire en sorte que les enfants portent un regard de penseur sur leurs savoirs ? Comment faire en sorte que les savoirs que nous avons à enseigner soient le plus possible pensés dans la classe ?
    • PENSER LES EMPÊCHEMENTS A APPRENDRE
      Quels empêchements observons-nous dans nos classes ?
      Comment travailler sur les empêchements ?
    • PENSER LE GROUPE
      Quelles sont les façons de constituer une culture de groupe dans nos classes ?
      Comment aider l’élève à penser le groupe ?
    • SE PENSER SOI (COMME ETRE HUMAIN)
      C’est comment un enfant penseur ?
      Comment faire en sorte que l’élève ait un penser sur lui-même ?
    • NE PAS PENSER (Pour mieux penser ?)

     

    Puis nous avons imaginé ces dispositifs pédagogiques-là :

    Les dispositifs de la classe Freinet qui, en permettant l’expression, la création libre, le tâtonnement, le partage, l’aménagement coopératif de l’espace et du temps, favorisent un penser permanent sur les apprentissages (au sens large), sur soi et sur le groupe.

    Et pour aider à la prise de conscience de ces actes de penser, nous avons repéré des dispositifs complémentaires :

    Le retour réflexif sur ce qui se passe en classe (vous trouverez des débuts d'exemples en vidéos dans ma classe de CE1 à cette adresse-là : Le retour réflexif)

    • Pour penser les situations d’apprentissage :
      Permettre aux élèves et/ou à l’enseignant d’exprimer son ressenti à l’issue d’un moment de classe et de réfléchir brièvement ensemble au pourquoi / comment (en prenant en compte aussi les empêchements), pour le prolonger, si nécessaire, au Conseil.
      (élève) Qu’est-ce qui s’est passé pour moi ?
      (enseignant) J’ai observé que …
      (à la classe) Qu’en pensez-vo
      us ?
    • Pour penser les contenus d’apprentissage :
      Prendre un moment en fin de journée ou d’activité pour que les élèves identifient ce qu’ils ont appris et pourquoi.
      (élève) Avant, je ne savais pas que …/et : J’ai appris que…
      (élève) Je voudrais savoir pourquoi nous apprenons …
      (enseignant) A votre avis, pourquoi avons-nous travaillé s
      ur …
    • Pour se penser soi-même :
      Offrir la possibilité avec un outil simple et approprié pour chacun des élèves (éventail de pictogrammes, nuancier des sentiments) d’exprimer un sentiment personnel
      Fatigue, lassitude, énervement, impuissance, …
    • Pour penser le groupe :
      Même dispositif que pour les autres modalités, avec une focalisation sur les interactions.

    Des moments plus planifiés où l’on va penser ensemble :

    • les ateliers de philosophie et de psychologie (cf. travaux de Jacques Levine),
    • le conseil,
    • les empêchements clownesques (Les empêchements à apprendre),
    • jeux de rôles,
    • portrait chinois personnel ou du groupe,
    • bilan météo
    • la médiation culturelle (cf. travaux de Serge Boimare)

    NB : Penser se fait bien sûr aussi de façon non volontaire (pendant les activités de loisir et quotidiennes, ou de façon inconsciente, pendant le sommeil).

     

    Des prolongements évoqués

    • Chercher d’autres modalités pour faire penser qui ne soient pas verbales.
      Chacun selon ses penchants permet au groupe de les vivre pour ensuite les analyser.
      • Brain gym ;
      • Padovan ;
      • La méditation
      • Massage
      • Art du spectacle : mime ; marionnettes
    • Envisager un travail plus centré sur l’enseignant : penser sa classe, son travail, ses empêchements, sa personne.

     

    Daniel Gostain

     Début de bibliographie

    Jacques Lévine : « Anthropologie des savoirs scolaires »

    Serge Boimare : « Ces enfants empêchés de penser »

    André Tricot, sur les apprentissages naturels, adaptatifs.

    Olivier Houdé : http://olivier.houde.free.fr/

    Un article de Philippe Meirieu dans le Café pédagogique du 28/10/2015 : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/10/28102015Article635816158052873060.aspx

     

     


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  • Il y a deux ans, l'inspectrice, qui venait d'observer ma classe de PS-MS dans cette grosse école maternelle d'un quartier dit « sensible », me demanda : « Madame, êtes-vous consciente que vos élèves ne sont pas des enfants d'ingénieurs ni d'enseignants ? » Après avoir hésité à claquer la porte, je répondis : « Oui, c'est pour ça que je suis là ». « Ces enfants-là ont besoin d'un cadre, et d'équité » continua-t-elle… me laissant dubitative : ces enfants-là…

    Pourquoi n’aurais-je pas choisi  d'exercer dans un tel contexte, alors que, il y a une vingtaine d'années, je suis venue délibérément habiter sur le secteur d'une école en ZEP pour que mes filles bénéficient, d'une part de la pédagogie « expérimentale » qu'une équipe solide y menait depuis quinze ans et d'autre part de la richesse de cotoyer des enfants d'origines diverses, tant sociales que géographiques ? Nous y avons fait tant de « belles rencontres » d'enseignants, parents et enfants. D'autres enfants n'auraient-ils pas besoin de connaître cela eux aussi ?

    Enfant, j'avais toujours trouvé étrange, voire très injuste, que, (trop?) bonne élève, je n'aie pas le droit d'aller dans une « classe de perfectionnement » comme celle de ma mère. Elle me racontait l’imprimerie, le journal ou la visite chez le boulanger du quartier. Je ne savais pas que même dans d'autres classes, certains avaient ces possibilités… J'aurais, je pense, encore plus regretté de devoir m'ennuyer docilement devant mes cahiers, à suivre un enseignant « traitant le programme ». Et je mesure combien il est long de s'émanciper après avoir suivi un tel parcours sans initiatives autorisées.

    L'inspectrice était venue quelques mois après la rentrée. Les enfants avaient appris à choisir entre plusieurs activités proposées, à s'inscrire  à l’avance, à utiliser l'atelier permanent de peinture libre (sans mélanger les couleurs dans les pots, mais beaucoup sur la feuille), de musique, à travailler à partir de « consignes ouvertes », à chercher des « bonnes idées » avec mosaïques, perles ou gommettes, à parler à leurs copains de ce qui leur tenait à cœur au « Quoi de neuf ?», à découvrir le monde de l'écrit dans le journal de la classe ou en écoutant des albums, voire en essayant de les raconter aux copains.. Pour le « cadre », je l'avais instauré, à ma manière certes : les choix et idées des enfants devaient avoir leur place.

    Certes, certains enfants avaient encore du mal à vivre auprès des autres, auraient aimé être seuls avec les adultes : ils se disputaient pour un peu de pâte à modeler, même tôt le matin parfois. Le Conseil n'était pas encore assez solide pour traiter de tous les points. La part de la maîtresse était donc encore importante pour la régulation (en tout cas à mes yeux). Quant au « Quoi de neuf ? », pour faire une place aux « petits parleurs » (timides et/ou très peu francophones), un microphone branché sur un haut-parleur se révéla vite utile pour que tout le monde entende que « papa m'a 'cheté des chewing-gums » ou que « j'ai fait du vélo au parc ».

    Youssouf, 3 ans, très discret, nous parlait souvent de chewing-gums… bleus précisait-il. C'était les seules prises de parole en grand groupe qu'il osait.

    L'année suivante, je ne pouvais garder que quelques PS dans ma classe. Youssouf et d'autres « petits parleurs » en fit partie. Il prit très vite de l'assurance en tant que « grand » (MS) dans le groupe, que ce soit avec les nouveaux copains ou avec moi. Après quelques semaines, il me fit remarquer un lundi matin qu'« il faudrait mettre le micro comme l'année dernière ». Dans ce groupe très calme, je n'avais pas pensé urgent de le réinstaller, de plus dans cette nouvelle salle où nous avions déménagé, il fallait bricoler une étagère. J'avais reporté « à plus tard » et oublié de le faire.  Il est vrai que souvent, j'avais besoin de répéter les paroles trop chuchotées. Le lendemain, je lui dis que je n'avais pas eu le temps… A son air désolé je ne me suis plus autorisée à différer. Le mercredi, Youssouf s'inscrivit le premier pour parler au « Quoi de neuf ? ». Après que chacun ait testé le nouveau dispositif en disant « bonjour » au micro, Youssouf, très cérémonieux, le saisit et prononça, l'air grave et d'une voix très assurée que je ne lui connaissais pas : « Eh ben, ma maman, elle veut pas que je vais à la bib'iothèque pour prendre un livre ! ». Après un silence et un discret échange de regards avec l'ATSEM, dont je perçus qu'elle mesurait comme moi l'importance du propos, je tentai une réponse (aucun enfant ne réagissait) : « Tu veux que j'en parle avec papa ou maman ? Un grand sourire aux lèvres, il répondit « tu en parles avec maman».

    Quelques jours plus tard, nous nous retrouvions au calme avec sa maman, qui m'expliqua (je le savais déjà) qu'elle-même ne savait pas lire, qu'elle venait d'un pays d'Afrique noire où beaucoup d'enfants ne vont pas à l'école. Elle voulait que ses enfants apprennent à lire, et il lui semblait possible que son fils de 6 ans, en CP, aille à la bibliothèque. Mais elle pensait inutile, voire impossible, qu'un petit de 4 ans le fasse, que ça ne pouvait pas lui servir. Je lui montrai les livres de la bibliothèque empruntés par la classe, lui expliquai que nous les lisions ensemble, que Youssouf connaissait donc déjà beaucoup d'albums et qu'il pouvait y aller « lire » ou emprunter gratuitement, même à 4 ans. Quelques jours plus tard, Youssouf nous raconta très fièrement qu’il était allé à la bibliothèque.

    Alors que je croisais son père pendant les vacances, je lui demandai si ses fils étaient à la Maison de l'Enfance. Il me répondit, tout fier : « Ils sont à la bibliothèque, ils y vont souvent avec son frère. »

    L'envie de grandir, la prise de confiance en soi, la coéducation ne sont pas que des mots… sans « Quoi de neuf ? », sans travail sur la confiance en soi (il s'est souvent exprimé avec enthousiasme dans ses créations picturales ou musicales avant de parler), sans la coéducation instaurée avec les parents, Youssouf aurait-il pu assouvir sa gourmandise pour les livres ?

    Ma « place du maître », je la conçois comme un accompagnement. J'ouvre des fenêtres, donne des coups de pouce au meilleur moment possible pour aider chaque enfant sur un chemin sur lequel il avance « avec son propre moteur ». La pédagogie Freinet le permet. Quand un enfant sollicite mon aide pour un projet personnel, si modeste soit-il, je pense qu'il est en bonne voie vers l'émancipation que je lui souhaite (comme je l'ai souhaité pour mes enfants) pour l'avenir. Youssouf a compris qu'on apprend à l'école, mais aussi hors de l'école, et aide ses parents à le découvrir. Les relations de confiance établies avec eux ont permis que nous soyons entendus.

    Contribuer à l'évolution de Youssouf, comme à celle d'autres enfants ou de leurs parents découvrant le monde de l'école, offre tant de gratifications. C'est à ce type de « moment champagne » que je pensais, lorsque à mon arrivée dans cette école il y a quelques années, quand  une collègue me demanda,  « comment se fait-il qu'à ton âge tu ne sois pas dans une école du centre-ville ? », je répondis : « Parce que je ne l'ai pas demandé ! » Et je pense que je ne fais pas perdre son temps à « ces enfants-là » en travaillant en pédagogie Freinet.

    Martine R

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ Quoi de neuf ?

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/le-quoi-de-neuf-pour-demarrer-en-pf

    2/ Co-éducation ( conférence C. Hurtig)

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/51781

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/02/10022017Article636223109155675326.aspx

    http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/relations-ecole-familles/dispositifs/les-entretiens-enseignante-parent-s-un-dispositif-institutionnalise

     UNE QUESTION

    Comment organiser des entretiens individuels avec les parents et quels sujets aborder ?


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  • Mon Atsem que j'aime, a eu la bonne idée d'inscrire mon anniversaire sur le calendrier de la classe..

    Heureusement elle a écrit "Véro a 4... ans".

    Les enfants ont dit : "Mais comment tu peux avoir 4 ans et être déjà maîtresse??" (mais parce que je suis super forte !) et le petit futé de la classe a répondu : "Mais elle a pas du tout 4 ans, moi je sais, il y a 3 points : elle a 4000 ans !!"

    Bon ben au moins ils sont forts en maths quoi !

    Véronique V

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ PF en maternelle

    PF en maternelle

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/pratiques-et-recherches-36-pratiques-freinet-en-maternelle

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/28993

    Vidéos en maternelle dont le temps d’accueil

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/39557

    2/ Mon anniversaire à moi (voir la piste version « enfants »)

    http://www.empechementsaapprendre.com/comment-utiliser-les-pistes-pedagogiques

    UNE QUESTION

    En quoi parler un peu de sa personne permet aussi de faire du lien avec les élèves ?


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  • Je ne suis pas enseignante, juste maman, mais je voulais témoigner de ce qui se passe dans notre école. 

    C'est une classe unique plutôt "classique" dans un petit village, mon fils y est rentré cette année en Grande Section. 

    Comme partout il y a ces fameux TAP (Temps d’Activités Périscolaires) qui se transforment vite en garderie en fin de journée. 

    En début d'année, avec quelques parents, nous avons décidé de proposer des activités selon nos compétences, à tour de rôle : escalade, tir à l'arc, jus de pommes, cinéma d'animation… Ça a fait boule de neige, et maintenant tout le monde s'y colle. Même les anciens du village viennent proposer des ateliers tricots et pâtisserie ! Mais ça ne s'est pas fait tout seul, il a fallu provoquer les choses, donner confiance à chacun dans sa capacité à proposer quelque chose, et au bout de quelques semaines, les échanges sont là : l'école et les enfants envahissent le village et le village envahit l'école ! Et chacun est valorisé. Et pourtant le village n'a rien d'exceptionnel, c'est comme tous les villages avec ses côtés conservateurs et ses vieilles querelles de familles, mais aussi avec une certaine proximité des habitants. 

    Deuxième effet de tout ça : nous avons échangé autrement avec l'enseignante. En fait, depuis le début de l'année, mon fils revenait tous les jours avec une dizaine de fiches (trois en maths, trois en lecture, trois en écriture…) … c'était loin de me réjouir, mais je ne savais pas comment aborder les choses pour ne blesser personne. Avec ces TAP où nous étions souvent à l'école, chacune a pris confiance. Un jour, j'évoque avec elle la pédagogie Montessori. Avec deux autres mamans, nous nous sommes formées, et nous faisions l'année dernière à tour de rôle des ateliers pour nos propres enfants. Elle semble intéressée, alors nous improvisons une séance un week-end. Elle vient voir, et de fil en aiguille, on va se retrouver à mettre à disposition du matériel dans la classe dès la rentrée de Toussaint et le présenter au cycle 2 pour qu'ils puissent s'en saisir. Nous sommes bien conscientes que le matériel ne fait pas tout et que c'est avant tout le positionnement de l'enseignant qui est important, mais on trouve que c'est déjà une super ouverture de la part de cette enseignante. Et nous avons bien discuté avec elle sur l'envie d'apprendre, l'autonomie de l'enfant, les périodes sensibles, le non-jugement de l'adulte… on verra bien ! 

    Voilà, c'était la vision "parent" de l'école. Je pense que chacun a son rôle à jouer. Je me dis que dans une grosse école, c'est peut être envisageable à l'échelle d'une classe ? Faire participer les parents à la vie de la classe : créer un temps dans la semaine où les parents peuvent venir à tour de rôle présenter leur métier ou une passion, les marchés de connaissance avec les parents…  

    Mathilde S. 

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ co-éducation

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/51781

    2/ organiser des ateliers

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/51441

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/6095

     UNE QUESTION

    A quel point seriez-vous ouvert à échanger sur votre pratique avec les parents ?


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