• Notre temps n'est décidément plus celui que mesure la rotation de notre planète autour du soleil. Il court plus vite, nous dépasse, et il est déjà trop tard : plus de lunette à éclipse, tous aux abris, c’est l’apocalypse.    

    Je fabrique des sténoscopes grâce aux fiches techniques diffusés par les collègues de l’ICEM-Pédagogie Freinet, je remue ciel et terre, je fais jouer la coopération et partageons 20 paires avec ma collègue, ensemble nous ferons voir l’éclipse par groupe. Des consignes arrivent sur les boîtes académiques : Attention danger ! Des enseignants mettent des draps aux fenêtres, il faut prévenir les parents, certains ne mettront pas leurs enfants à l’école. 

     Jeudi  

    Je fais le noir dans la classe avec des lampes de poche, nous essayons les sténoscopes, avec le doigt on fait la lune. J’ai rapporté un module terre-lune, P. tient la lampe, S. fait passer la lune devant, je montre la France coloriée en jaune et l'ombre qui passe dessus. Ils manipulent le dispositif à tour de rôle. Z. me montre la France en jaune. : « C’est le Soleil ? - Non c’est la France. Là où nous sommes sur la Terre, la petite boule grise accrochée c’est la Lune et la lampe le Soleil, tu as compris ? Le bleu sur la terre, c’est la mer, les océans , tu as raison j'aurai dû colorier en vert. » 

     Je me rends compte que c’est pas gagné. C. me demande : « Pourquoi alors y a pas tout le temps des éclipses ? – Ben, il peut y en avoir ailleurs sur la Terre, parce que ça dépend de son inclinaison par rapport au Soleil. Regarde, quand on bouge l'axe, l'ombre se déplace sur la Terre, c’est compliqué, ça ne peut pas arriver tout le temps, il faut faire des calculs pour savoir quand ça va arriver et où  … » 

    Ils jouent avec les lampes, sur le panneau de peinture, des feuilles blanches sont accrochées, ils font des ombres avec leurs corps et aussi avec différents objets de la classe. Au réveil de la sieste des petits, je lis une histoire toujours dans le noir avec une lampe, les petits ont chacun une lampe, ils éclairent les images du livre quand je le retourne.  

    " Aïe ! il m’a mis la lampe dans les yeux. J'explique : « Oui ça fait très mal, ça éblouit c'est pour cela qu'il faudra des lunettes spéciales demain pour regarder le Soleil et voir l'éclipse, sinon ça brûle le fond des yeux et après, on devient aveugle. » 

    Vendredi  

    Le ciel est couvert, on espère tous que ça va se dégager. A 10h nous allons comme d’habitude en salle de motricité, ma collègue est dehors avec ses élèves de CE2/ CM1, ils sont terriblement déçus, ils font la danse du soleil en vain. Nous sortons et faisons remarquer qu'il fait sombre et surtout très froid tout d'un coup, une lumière d'orage polaire, mais les élèves sont très tristes, ils gardent leurs lunettes à la main, désespérés. A 11h il fait vraiment plus clair, nous remontons dans les classes. Je demande à une collègue pourquoi elle n'est pas descendue en récréation, elle dit qu’elle avait prévu ses activités en fonction des consignes de confinement. L’après-midi, j’installe le projecteur-diapo dans la classe avec un drap tendu en travers. Je fais le noir, les élèves font des ombres, des petits spectacles, avec leur mains et des marionnettes : un groupe acteur, un groupe spectateur, on change. J'enlève le drap, les feuilles blanches sont toujours accrochées, les filles veulent dessiner leur ombre, une se met de profil et l'autre fait le contour de sa silhouette, c'est difficile, il ne faut pas bouger, je les aide. Finalement tous les élèves font leur portrait de profil à partir de leur ombre projetée sur le papier. Le soleil est revenu, les petits arrivent. J’ouvre les stores et les fenêtres, je sors les lunettes et je leur propose de regarder le soleil avec les lunettes. Ils passent un par un : «  Oh c'est beau, c’est pas le Soleil, c’est l’Espace, c’est une Planète !!! - Non c'est le Soleil et ce matin la Lune est passée devant. Essayez de bouger et de le cacher un peu. - Ah oui j’y arrive avec la fenêtre - Encore à moi. » 

    Trois paires de lunettes sont posées devant la fenêtre, ils s'organisent. Certains finissent leur portrait, d’autres rangent, d'autres regardent, d'autres attendent. C'est rapide, quelques secondes qui suffisent à nous transporter.  

    Des parents arrivent, je leur propose de regarder : " Ah, c'est beau, vraiment je ne pensais pas qu'on voyait comme ça." 

    Et N. qui conclut : « C'est magique, c'est comme si j'étais dans l'espace sur une autre planète, je vais prendre mon vaisseau de légo que j'ai fabriqué ce matin et je vais le faire passer devant le Soleil, dis, je peux essayer ? » 

    - Oui, essayons. Demain il faudra rendre les lunettes. 

    - Et à la prochaine éclipse, j'aurai ... 

    - C'est en 2080. Dans 65 ans donc, tu as 6 ans, 65+6, ça fait ? 

    - 70, euh non, 71, ah ah, c'est pas possible. 

    - Eh si .... 

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ Sciences et techno

    installer un coin techno : https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/3444

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/boites-d-observation

    2/ Sciences – Naturellement sciences – fichier édition PEMF

    http://www.pemf.fr/site/index.php?clef=PEMF_ARTICLE_DETAIL&id=1488

    UNE QUESTION

    Comment accueillir l’imprévu ?


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  • Je fais partie de l’association Citérature(s), composée d’enseignants (maternelle et élémentaire/ directrice/ ancienne conseillère pédagogique), de libraires, de bibliothécaires du 18ème et 19ème arrondissements de Paris, qui a pour objectif de développer la littérature dans la cité, dans le quartier, dans les familles, à l’école. Cette année, les classes participant au projet travaillent sur l’œuvre d’Anaïs Vaugelade : auteur, illustratrice et éditrice. Après avoir découvert son univers, ses albums, et  le trajet du livre, ma classe s’est intéressée aux histoires illustrées par Perceval Barrier (qui a pour éditrice Anaïs Vaugelade). A partir de lectures, d’analyses, de débats… les élèves se sont vite appropriés les « codes » de cet illustrateur : humour, bulles de BD,  recueil d’histoires comprenant les mêmes personnages… et ont commencé à écrire et à imaginer des suites, des fins différentes.

    L’idée et l’envie d’écrire collectivement une histoire , avec nos personnages et des bulles de BD, a vite été proposée par les enfants (qui avaient vu les livres réalisés par les classes de Citérature(s) l’année dernière).

    Ayant la chance de pouvoir correspondre avec cet illustrateur, nous sommes entrés dans une phase collective de recherche sur nos personnages, leurs intentions dans l’histoire, la cohérence de nos idées… de nombreuses discussions et débats ont eu lieu, mêlant l’imagination débordante des enfants et la cohérence des choix faits tous ensemble. C’était très riche. Ce projet a pris de plus en plus d’importance et de temps, et les enfants se sont complètement investis dedans : toutes les idées étaient écoutées, discutées, votées. On repartait toujours de nos idées de départ pour justifier un choix (exemple : « le personnage de l’archéologue apprend des choses sur les momies, donc il ne connait pas tout au départ, donc c’est mieux qu’il soit jeune »). Tout est parti d’eux, des personnages (une momie et un archéologue), à la dernière page (un bébé mi momie/mi humain ( !), comme dans Le déjeuner de la petite ogresse), tout ce qui se justifiait pouvait être gardé et les élèves se sont vraiment emparés de leur histoire.

    Et Perceval Barrier est venu dans notre classe : cette rencontre a été très forte pour les enfants !  Il existe « en vrai » ! Il est « normal ». Il peut rater, fait des brouillons, essaye plusieurs fois avant de réussir. Il s’est intéressé à notre histoire et nous a guidés, donné des conseils, des directions pour continuer.

    Les intervenants d’arts visuels et de musique de l’école interviennent également : en musique, nous sommes en train d’écrire deux chansons, chantées par les personnages de l’histoire, et l'intervenant en arts visuels va nous aider pour les illustrations et commence déjà à réfléchir avec eux sur les façons de représenter les personnages. Ce projet dépasse la classe et même l’école : d’autres classes en font partie, dont une de l’école avec qui nous nous rencontrons parfois pour des « chocolats littéraires », mais aussi d’autres écoles du quartier, la librairie et la bibliothèque.

    A la fin de l’année, le livre CD sera donné aux élèves et vendu dans la librairie du quartier, en vitrine même ! Il y   aura une exposition à la bibliothèque. Cela donne du sens pour les enfants, et cela crée un lien avec les parents, que nous invitons à chaque événement, comme écouter/ participer à des lectures en librairie dans l’année.

    Samedi matin dernier, 9 élèves de ma classe et une dizaine d’une autre classe du quartier, ont lu des histoires de Perceval Barrier et d’Anaïs Vaugelade à la librairie Le Rideau Rouge … leurs parents devant les accompagner, il s’agit souvent des mêmes enfants … mais une belle surprise m’attendait ! Un de mes élèves difficiles, qui n’avait pas forcément montré d’intérêt pour ce projet, est arrivé en larmes : il avait fait une colère à sa mère (qui ne se déplace même pas pour venir chercher le livret) pour venir à la librairie, un samedi matin, écouter ses copains lire des histoires… Waouh !

    Nous avons imaginé notre histoire, il reste à l’écrire et à l’illustrer… rien que ça ! Mais mes élèves sont tellement motivés que je n’ai (presque !) plus qu’à les suivre…

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/Lien de l’association :

    http://www.lerideaurouge.com/citerature/

    2/ la malle aux livres

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/la-malle-aux-livres

    3/ étamine organisé par l’OCCE

    http://www.occe.coop/~etamine/spip.php?article36

    UNE QUESTION

    Comment impliquer les parents dans les projets de classe ?


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  • Tous les vendredis de 13h 30 à 14h, c’est « Présentations » pour cinq classes de notre école : deux classes de CP, deux classes de CM2 et une classe de CE1 qui vient de nous rejoindre. Les enfants présentent des textes ou des exposés .

    Dans ma classe de CP, un enfant est responsable de l’inscription et note chaque semaine les prénoms des enfants volontaires  devant le nom des classes où ils veulent présenter.

    Aujourd’hui, Z. a été lire aux CPB  un texte intitulé "Le vaccin" (le médecin est venu mardi pour les vaccinations et Z. a écrit un texte en tutorat avec un CM2). E. a souhaité aller lire aux CM2 un texte qu’elle avait écrit il y a deux mois sur "Je suis Charlie". L. pourtant très timide, mais en confiance, s’était inscrite pour aller lire son histoire de fées aux CM2A. M. a présenté elle aussi une histoire de fées aux CE1.

    Les lecteurs encore hésitants peuvent demander une aide des lecteurs plus experts.

    A 13h 35, nos quatre présentateurs sont partis dans les autres  classes et nos quatre invités sont arrivés en même temps. Le programme était varié : un CE1 nous présentait un exposé sur les loups, un CM2 sur Cuba, les deux autres enfants du CP et du CM2 ont lu un texte de leur cahier d’écrivain.

    Le système est rôdé depuis 6 mois qu’il fonctionne : écoute attentive, applaudissements, questions, remarques, propositions. Les remarques des enfants sont toujours bienveillantes et constructives : « Tu n’as pas lu assez fort » ou  « Tu as lu trop vite »  pour les CM2 qui doivent adapter leur lecture aux CP. «  C’est vrai ou c’est imaginaire ton histoire ? » a demandé un CP au CM2 qui lisait une histoire de monstre ...

    14h 05 : chacun retrouve sa classe, rapide bilan collectif… Rendez-vous  la semaine prochaine !

    Cette ouverture entre les classes est riche et stimulante, les écrits et les savoirs circulent, provoquent envie d’écriture, de lecture,  grands et petits apprennent à se connaître.

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ conférences d’enfants

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/recherche-expose-conference-d-enfant

    2/ exposés – faire parler les élèves

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/12517

    3/ Vidéo 

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/43609

     UNE QUESTION

    Comment mobiliser / motiver d’autres collègues à participer à un projet pour qu’il devienne un vrai projet d’équipe ? 


    2 commentaires
  • Mon ASEM a trouvé plein de feutre barbouillé par terre sous la grande table "arts plastiques" hier en faisant le ménage. Elle m'en parle ce matin. Je n'avais rien vu...

    Je décide donc d'en parler au moment "J'ai un problème" du Conseil de classe, en expliquant que ceux ou celles qui ont fait ça doivent s'excuser devant la classe et nettoyer pour qu'on ait une belle classe, car c'est important d'être dans un lieu agréable pour tous... Personne ne moufte!

     J'explique que mentir est plus "grave", qu'une faute avouée est à moitié pardonnée et qu'une fois réparé, le problème est oublié...

    On discute ensemble où l’on peut dessiner dans la classe, sur quels supports, avec quoi... On réexplique la règle concernant le matériel de la classe, l’importance d’y faire attention…

     Finalement, personne ne se dénonce et personne n'a rien vu... (une certaine « solidarité » et pas de désignation abusive d'un bouc émissaire; ce qui m'a bien plu !)

    Puis l'élève "le plus turbulent", appelons-le Gaspard, (sur lequel j'avais quelques soupçons) affirme que ce n'est pas lui qui a gribouillé par terre, mais qu’il veut bien nettoyer !  (Je le crois, vu sa réaction : d’habitude il est tout gêné quand il ment et se trahit lui-même). A ce moment là, d’autres voix s’exclament en chœur : "Moi aussi ! Moi aussi ! Moi aussi !" Je n’ai pas compté, mais il s’agissait bien des ¾ de la classe… Waouh ! Vive la solidarité et l'entraide ! Je les ai félicités pour leur proposition et on a remercié Gaspard qui a nettoyé!   

    J’ai été touchée par la spontanéité et la gentillesse de Gaspard, relayées par le reste de la classe. Nous tournions en rond et je pense qu’il a essayé de trouver une solution pour sortir la classe de cette impasse. Gaspard est un élève qui s’implique beaucoup dans la vie de la classe, fait de nombreuses propositions…

    Lorsque j’ai parlé de cet événement à sa mère, Gaspard était fier et a répondu que c'est important pour lui d'avoir une belle classe propre !

     J’ai l’impression que les institutions comme le Conseil, les moments de présentations et d’apprentissages mutuels qui en découlent, favorisent ce climat d’entraide et de solidarité. Lors des conseils, les enfants prennent l’habitude de parler de leurs problèmes et essayent ensemble de trouver des solutions. Ils sont tous concernés par le mal être de l’un d’entre eux. Ils prennent également l’habitude de se féliciter les uns les autres que ce soit par rapport à leur comportement ou leurs apprentissages et toute la classe a pris l’habitude applaudir  chaque enfant félicité. En janvier le Conseil avait décidé que Gaspard ne pourrait plus jouer au coin cuisine car il lançait les jouets, embêtait ses copains et ne rangeait jamais. Au retour des vacances, Gaspard a demandé au Conseil s’il pouvait à nouveau jouer dans cet endroit. Tous ont accepté (y compris mon ASEM et moi-même) à la vue des efforts et progrès de Gaspard durant les mois précédents. Est-ce que Gaspard voulait à son tour remercier le Conseil en proposant de nettoyer la classe ?... 

     Quoi qu’il en soit, depuis la rentrée il n’y a pas eu de problème au coin cuisine et Gaspard a été félicité au Conseil. Son nombre de croix de « gêneur » a véritablement diminué et il n’a pas été mis temporairement à l’écart du groupe pour un comportement dérangeant.

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ Conseil

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/le-conseil-cle-de-voute-de-l-organisation-cooperative

    2/ exemple - Règles de vie

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/2394

     UNE QUESTION

    Faites-vous participer des adultes au sein du Conseil (ATSEM , AVS, REV, PVP, … ) ?


    1 commentaire
  • Ce court texte, début d'expérience, est là pour confirmer une conviction : que l'avenir de l'école ne peut passer que par de l'inventivité, que si nous lâchons (ou au moins mettons au second plan) les progressions, programmations et fiches de préparation bien modélisées pour laisser place à l'inventivité et le lâcher-prise pédagogique, il y aura sursaut.

    Cette conviction ne naît pas d'aujourd'hui, mais je l'ai à nouveau vécue hier.

    Classe de CE1, où j'interviens pendant que ma collègue "prend" mon CP/CE1 pour faire de l'anglais avec eux. Je décide au dernier moment - dans la matinée - que dans le cadre de ce que je fais avec ses CE1 en expression écrite, j'allais expérimenter l'expression écrite en mathématiques.

    Ce n'est pas nouveau, car en 2007, j'avais écrit un livre "Mat et Ma Tic et compagnie" (Bayard jeunesse) où je défendais sous forme d'histoire pour les enfants une approche à multiples entrées des maths : par la création, les défis, la poésie, le jeu, l'écriture.

    Je propose aux élèves de choisir seul ou avec un camarade un personnage mathématique à incarner : le carré et autres figures géométriques, le 10, 100 et autres nombres remarquables, l'addition, la soustraction, et même des outils mathématiques comme la règle et l'équerre. Il s'agira de préparer une présentation théâtralisée et écrite de ce personnage. Ce qu'ils font.

    Et puis, comme il nous reste peu de temps avant que je retrouve ma classe habituelle, je leur propose de faire une première improvisation dans laquelle ils joueront leur personnage fier de se présenter.

    En première volontaire, P. Elle a choisi la droite. Là voilà qui arrive devant la classe, les bras écartés, ayant du mal à se déplacer : "Comme c'est dur ! Je n'arrête pas de grandir, et comme je m'étends tout le temps, je me cogne sans arrêt ! Quand est-ce que ça va s'arrêter ? Il paraît que jamais ! En plus, ce qui est bizarre, c'est que plus je grandis, plus tous les autres me semblent petits." Je lui demande de trouver une "sortie de droite", ce qu'elle fait sans perdre son émotion et sa démarche.

    Ensuite, M. et A., qui jouent le nombre 10. L'un est le 1, l'autre le 0. Tous deux se mettent à se chamailler car le 1 est prétentieux, prétendant porter le nombre, le second s'énerve contre le 1, mal à l'aise qu'il est d'être un zéro.

    Arrivent E. et L. qui font le +. Elles sont toutes fières d'annoncer qu'elles additionnent tous les nombres existant sur terre et qu'elles sont prêtes à accueillir tous les nombres qui veulent se faire additionner.

    Nous n'avons pas eu le temps de voir tous les personnages, ce sera la prochaine étape que je vois ainsi :

    1) Poursuivre dans l'improvisation sur scène, pour laquelle ils semblent à l'aise et trouvent de vraies fulgurances grâce au corps et à l'incarnation (voir l'article qui en parle : http://laclasseplaisir.eklablog.com/plaisir-a-vivre-985-les-personnages-savoirs-a107966412)

    2) Préparer une écriture de ce qui est venu lors de l'improvisation pour stabiliser le texte d'intervention (sans pour autant perdre la liberté de l'interprétation, ce qui sera un travail difficile, je l'ai moi-même vécu en tant que clown :  http://www.empechementsaapprendre.com/ ).

    3) Présenter les personnages mathématiques aux autres classes de l'école.

    Plaisir vécu... plaisirs à vivre

    POUR ALLER PLUS LOIN

    1/ créations maths

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/accueil-creation-mathematique

    2/ personnages incarnés

    http://pedagost.over-blog.com/2017/04/incarner-les-savoirs.html

    3/ pochettes à savoirs 

    http://pedagost.over-blog.com/2015/01/les-pochettes-a-savoirs.html

    UNE QUESTION

    Pourquoi mettre en scène des personnages mathématiques? Est-ce transférable ?


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