• Voilà pour se faire plaisir(s) en cette fin d'année, un florilège de témoignages venant d'enseignants de tous niveaux de classe pour dire que les plaisirs de classe, c'est possible... et que ce n'est pas secondaire dans les apprentissages.

    501.  C’est quand les élèves ont présenté chacun une petite lecture aux parents venus dans la classe pour cette occasion, et qu’à la fin de chacune de ces lectures, chacun regardait son père ou sa mère avec fierté.

    502. C’est quand, pendant le « temps libre et calme », L. est venu me voir pour me dire : "Ce moment-là, ça vaut le coup".

    503. C’est quand T., élève encore en CLIN il y a un an, dit à son copain MR en parlant des compléments circonstanciels de temps, « Tu vois c’est facile… » et trouve les mots, que je n’ai jamais trouvés, pour le lui expliquer.

    504. C’est quand lors de l’échange bimensuel que nous avons créé entre ma classe de CP-CE1 et la classe de CE2-CM1 de l’école d’à côté, des élèves de la classe la plus âgée ont dit : « Mais alors, les p’tits nous apprennent des choses ! « (lorsque GV. et M. ont présenté une maquette parlant des cow-boys et des colons américains).

    505. C’est quand L. au « temps d’accueil » est venue me parler de ses grands-parents qui ont vécu en Pologne et qui ont connu des choses très difficiles. Elle est venue m’en parler parce qu’elle avait vu le panneau sur les enfants juifs déportés devant l’école.

    506.  C’est quand MR, après avoir présenté un exposé sur la naissance de l’univers, m’interpelle en se questionnant sur qui du scientifique ou du religieux détient la vérité… il poursuit encore sa quête à ce jour.

    507.  C’est quand les élèves de CP-CE1 se répartissent en duo, choisissent ensemble un livre et le lisent, le grand s’efforçant d’aider le plus jeune à déchiffrer le plus de mots possible en s’appuyant sur tous les outils à disposition dans la classe.

    508. C’est quand quelques filles, pendant le temps des « projets personnels », se mettent à fabriquer une maquette de parc d’attraction avec manège, circuit de la mort, fontaine, entrée du parc, parce qu’elles ont vu une autre maquette présentée par les élèves d’une classe de plus grands.

    509. C’est quand F. se fait applaudir par la classe, car son texte a été retenu lors du vote de texte, et donc sera dans le journal

    510.  C’est quand B. s’inscrit enfin au « quoi de neuf » et, après une première tentative de prise de parole infructueuse, présente dans le silence général l’objet qu’il avait rapporté.

    511.  C’est quand Z., en CM2, qui refusait de lire à voix haute jusqu’à présent, me lit un court texte en anglais lors des évaluations pour le niveau A1.

    512.  C’est quand les élèves organisent eux mêmes des Olympiades, puis des ateliers sur le handicap, les présentent aux autres classes et décident de reconduire ce genre d’actions l’année prochaine au vu de l’enthousiasme général.

    513.  C’est quand j’ai vu que le système des ceintures, ou des brevets, où chacun suit son parcours, a permis à J. de faire un bond en avant conséquent en mathématiques.

    514.  C’est quand S. s’est mise à lire chaque soir en classe nature, une histoire aux filles de sa chambre.

    515. C’est quand, en classe nature, perdu dans une ferme pédagogique au beau milieu de la Haute-Garonne, un de mes élèves de CM2 qui n’a jamais quitté la Porte de Bagnolet à Paris, me demande les yeux pétillants de plaisir « Dis, si je redouble, on reviendra ici l’année prochaine hein ? »

    516. C'est quand un CM2 qui va donc quitter l'école décide de présider le dernier conseil car il a pris confiance en lui.

    517. C'est quand on fait des maths dehors avec le fichier grandeurs et mesures PEMF et que l'on prend plaisir à mesurer des longueurs.

     518. C'est quand un élève de MS dit à un "grand" qui commence à s'énerver: "T'as qu'à respirer et faire comme la grenouille!" (cf: le livre de méditation pour enfants avec CD "Calme et attentif comme une grenouille")

    519. C'est quand deux élèves de GS proposent d'apprendre aux autres à fabriquer des enveloppes pour mettre des mots gentils dans les casiers des copains.

    520. C'est quand un élève de GS qui a beaucoup de mal à partager,  apporte sa boîte remplie d'élastiques pour apprendre aux copains à faire des bracelets.

    521. C'est quand des garçons plutôt turbulents abandonnent leur jeu pour aider une élève, qui a été absente, à finir son costume de carnaval, en lui demandant comment ils peuvent l'aider.

    522. C'est quand un GS de ma classe dit à un élève de ma collègue rentré dans une grosse colère : "Mais tu sais, tu as un grand trésor en toi et tu peux réussir à te calmer !"

    523. C'est quand un Petit de 3 ans, qui ne parlait pas il y a quelques mois, demande à un grand de GS s'il peut l'aider à dessiner un labyrinthe comme lui.

    524. C'est quand au débat philo, un CP qui ne prend pas souvent la parole dit " Peut être qu'avant d'exister dans le ventre des mamans, on existait dans la tête de ses parents amoureux. »

    525. C'est quand une MS, lors de la préparation de la venue des correspondants dit: " On va leur offrir un verre de l'amitié."

    526. C'est quand  un CP en difficulté de communication réussit à émouvoir ses copains en danse de création et qu'un des leaders de la classe lui dit " Ce que tu as dansé m'a fait avoir des larmes dans mes yeux"

    527. C'est quand un PS réussit à fermer tous les boutons pression d'un habit de poupée et qu'un GS le félicite " Bravo pour ta patience et ton courage"

    528. C'est quand un MS nous fait un exposé sur l' Afrique du Sud avec photos choisies avec ses parents et projection sur grand écran.

    529. C'est quand une MS plutot timide et réservée arrive le matin, avec des élastiques et nous dit qu'elle propose un atelier "bracelets" tous les matins pour apprendre aux autres sa nouvelle technique. 18 enfants ont réussi et moi, je me suis inscrite aussi pour réaliser une bague. Quelle fierté dans les yeux de cette petite fille !

    530. C'est quand, en plein milieu de notre classe découverte, les enfants de "ma" classe de cycle continuent à penser à :
    - notre animatrice, M., qui n'est pas venue cette année avec nous
    - nos camarades de l'IME avec qui nous nous rencontrons hebdomadairement depuis le début de l'année.
    Et donc d'envoyer des messages, de prévoir des invitations pour la fête de l'école et pour passer ensemble une dernière journée cette année avant les départs en vacances.
    Nos camarades de l'IME font donc vraiment partie de notre vie, c'est certain.

    531. C’est quand, en CP-CE1, j'invite des parents à présenter leur métier, on fait une sorte de jeu du portrait pour le découvrir, puis, le métier dévoilé, le parent explique et montre des objets.

    532. Mon « c’est quand » : La dernière fois, nous avons reçu une clerc d'avocat. Un enfant de ma classe avait lancé une fois : "La loi on s'en fout". Alors débat sur le tribunal, la loi, la pose de bracelet électronique : C'est V et S qui expliquent à la classe tranquillement que leurs pères ont porté un bracelet parce qu'ils avaient fait des bêtises et qu'ils ne pouvaient se rendre à leur travail que 2 heures par jour,... sans moquerie de la part des autres, tout tranquillement ! C'est M qui s'exprime très peu. "A., le tribunal, c'est là où on va quand les mamans ont des problèmes avec les papas !"

    531. C’est quand, pendant la recréation, les enfants veulent arroser les plantes, je sors le tuyau du garage pour remplir les arrosoirs, le tuyau fuit dans le garage, je ne vois rien. Au bout d'un moment l'ATSEM arrive et m'interpelle : "Regarde ce qu'ils font !" Un pur moment de plaisir que je n'ai pu que photographier... et admirer.

    532. Petit plaisir d'un  maître E en Rased : Vendredi dernier, en prélude à la fête de la Musique, toutes les classes de l'école ont présenté chacune un chant sur la place du village, accompagnées par un orchestre de jazz. Ce sont "mes" élèves de CM (ceux qui ont participé à un groupe d'aide en lecture dans l'année) qui ont lu au micro les présentations des chants. De la galère pour déchiffrer à la gloire d'être seul au micro devant plusieurs centaines de spectateurs, il y avait une belle revanche et une belle émotion pour eux. Mais aussi pour le maître qui avait lancé cette idée sans filet mais avec la confiance que l'on doit à tout élève quelles que soient ses difficultés.
    Et quel bonheur d'entendre L. (pour qui l'apprentissage de la lecture fut un vrai parcours du combattant et qui va partir au collège) coacher ses copains avec beaucoup de pertinence sur les critères d'une bonne lecture oralisée, avant leur montée sur scène !
    Pour la fête de la Musique, j'avais le cœur léger et même un peu en goguette ! Va comprendre !

    533. C’est quand N., qui après presque dix mois d’individualisme bruyant, voit que L. ne s’en sort pas avec sa lettre à son correspondant et lui tape le texte à l’ordinateur, sans le faire remarquer, naturellement, puis propose la même aide à D., en grande difficulté en écriture.

    534. C'est quand R., en PS, petit sauvage sûr de sa toute puissance en début d'année, qu'il a fallu ramener de son rôle de bouc émissaire et accompagner dans le langage, dit "Ça sonne ! Faire silence !" . Et chacun qui se tourne sur son lit et se tait.

    535. C’est quand, en PS toujours, A. lit "Roule galette"à sa copine C. qui vient de lui raconter "Le secret". En tournant les pages. Et en mettant le ton et les voix des personnages. Avant d'échanger leurs livres et de recommencer.

    536. C'est quand S. qui lance les livres au travers de la pièce jusqu'à l'histoire des "Géants du jardin" dont le héros à le même prénom que lui.

    537. C'est quand H. qui apporte deux beaux galets et propose en Conseil de faire "de la musique de cailloux" pour la fête de l'école. 

    538. Fin d'année en ITEP ,première année que j'ai la classe, enfants de 9/11ans.
    - C'est quand en fin d'année, quand l'emploi du temps a disparu, que tout le monde y compris l'enseignant est fatigué, les enfants écrivent des textes libres, se corrigent grâce aux différents outils et demandent d'afficher leur texte.
    - C'est quand en fin d'année, les enfants prennent leur plan de travail et se gèrent tout seul en appliquant les contraintes que j'ai rappelées.

    539.C’est quand, en fin d'année de CM1-CM2, avec certains qui sont depuis deux ou trois ans dans ma classe, les CM1 viennent me voir en grand secret: « Est ce qu'on peut prévoir en TI d'écrire à plusieurs pour dire aux CM2 qu'on est triste de les voir partir au collège ? » Puis les CM2 viennent me voir en grand secret: « Est-ce qu'on peut aller dans la salle des maîtres pendant la récré pour préparer un spectacle pour les CM1 pour leur dire qu'on est triste de les quitter ? »

    540. C'est quand l'élève A, en conflit perpétuel avec moi pendant tout le long de l'année, est venu avec sa guitare. Très agité d'habitude, il en a joué très calmement, en étant très concentré, et tous les autres élèves étaient attentifs et réceptifs. Il a créé une chanson sur sa famille (contexte familial difficile). Je lui ai proposé d'inventer une strophe sur la maîtresse. Il a réfléchi pour "trouver quelque chose de sincère" me dit-il. Dans sa chanson, il m'invite à sa prochaine compétition de sport. J'étais très émue.

    541. C'est quand L.,  qui n'osait jamais parler, se permet de prendre un rôle dans la Chorale en mai et en juin et propose un exposé avec un copain R.  aussi timide et peu loquace à l'oral.

    542. C'est quand E. toujours très agité  et souvent agressif se met à aider les élèves de la classe en salle informatique, vient me voir, me demande la clé SB (USB) pour enregistrer les documents des élèves . Et tous l'appellent à l'aide !  

    543. C'est quand C. demande les larmes aux yeux quand on va refaire  des ateliers avec la maîtresse sur l'heure du déjeuner à partir des scènes clownesques, car c'est bientôt la fin de l'année et qu'on n'a pas vu tous les thèmes annoncés.

    544. Il y en a trop, de ces moments de panache, de ces moments inoubliables (de la poésie écrite en live, quelques mots arrachés aux sensations et aux doigts gourds, sous la neige au milieu des sarments de vignes secoués par les rafales de vent, à ce regard émerveillé par une découverte sublime, celle du sens de l'algorithme de la division... et si ! en passant par ces deux grandes de CM2 prenant le relais de chef de choeur pour remplacer le maître devant parents et ainés de la maison de retraite). Et juste une photo, libre de droits. Mon petit cadeau. Mais est ce vraiment de l'école dirait le réboussier ?

    Pour une pédagogie toute naturelle.


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  • Tous les jours de classe, après le moment de l'Accueil et quelques formalités comme l'appel et la présentation de la journée, vient un moment essentiel pour moi et pour les élèves, le "Je fais partager".

    Pendant quinze minutes, des enfants volontaires viennent "au tableau" faire partager un événement, une réalisation, un travail, un livre, une lecture préparée, un texte libre, etc.

    Revivons un de ces moments ensemble :

    8h45 : Le responsable du "Je fais partager" (pour deux semaines) s'installe au tableau et prononce la phrase rituelle : Qui veut s'inscrire au "Je fais partager" ? J'inscris les prénoms des volontaires (ma classe étant un CE1, c'est moi qui le fais)

    La première inscrite est L. Elle vient nous présenter une lecture d'album, lecture préparée à un autre moment essentiel de la journée de classe, le Travail personnel.
    L nous lit quelques pages à voix haute et nous présente les illustrations. Puis après quelques pages lues, le responsable prononce sa seconde phrase rituelle : Qui a des questions ou des réactions ? Je limite à deux-trois questions-réactions pour une question de temps. Exemple de QR : "J'aime bien ta lecture mais on n'entend pas toujours." ou alors "Tu montres trop vite les illustrations." ou "Pourquoi tu aimes bien cet album ?" A l'issue de cette présentation, la classe vote pour décider si la lecture de L. est prêt à être présentée à une autre classe de l'école : ROUGE, c'est non, ORANGE, ce n'est pas tout à fait, VERT, c'est oui.

    Deuxième inscrit, appelé par le responsable, G. qui vient nous présenter un texte libre écrit dans son Cahier d'écrivain. Il lit son histoire (je l'aide éventuellement), nous montre son illustration. Questions-réactions sur le texte : "Est-il clair ?" ; "Est-il cohérent ?" ; "Est-il fini ?". On vote ensuite pour savoir s'il est prêt à être mis dans le journal des écrits de la classe, "Les Petits soleils"(cf billet du 3 février). Je réserve mon accord si le texte n'a pas été corrigé sur le plan orthographique, ce qu'on veillera à faire, l'enfant et moi, ultérieurement.

    Est appelé V. Il veut nous montrer une création en pliage préparée lors du Travail personnel de la veille. Il nous explique comment il l'a réalisé. Les regards impressionnés des enfants sont tous fixés sur la création et à la fin, V. propose de l'enseigner à un ou deux élèves lors du Travail personnel de l'après-midi. Les volontaires sont nombreux. Il faudra l'organiser.

    Nous achevons le "Je fais partager" du jour car il est bientôt 9 heures. Les enfants qui n'ont pu passer seront prioritaires le lendemain. La dernière à passer aujourd'hui est S. Elle va nous raconter ce qu'elle a fait le week-end passé : elle est partie dans le Pas-de-calais chez ses grands-parents. On essaie de localiser leur lieu d'habitation sur une carte de France.

    9h : Dernière phrase rituelle du responsable : Le "Je fais partager" est fermé.

    J'envisage de prolonger ce moment par une question du style : Il y a-t-il des projets, exposés, créations, que vous aimeriez mener, suite à notre "Je fais partager" ?. Et je noterais les idées.


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  • Tous les jours, à notre arrivée en classe, démarre le temps libre de l'accueil. Un temps que je considère comme un sas entre la maison, précieux pour se réapproprier l'espace scolaire comprenant les autres élèves, la journée de travail à venir, mais aussi l'enseignant. Un moment de quinze minutes totalement libre - mais où le chuchotement est la règle - dans lequel je me tiens à disposition pour faire l'oreille qui écoute, l'oeil qui regarde les uns et les autres, les sens en éveil.

    Prenons notre "regard caméra" pour saisir ce qui se passe pour chacun  :

    P et A s'emparent du Jeu de l'oie, parcours, dé, et s'installent par terre. Ils sont en CP, ce qui les fait travailler sur les déplacements sur la bande numérique.

    S poursuit ses illustrations pour J Magazine. Elle prend les pastels et c'est parti.

    D, A, L et S discutent de leur fan actuelle, Violetta. A a apporté un poster qu'elle présentera au "Je fais partager"

    M, V et G poursuivent leur rallye lecture sur l'Afrique.

    F a sorti son ardoise mais ne sait pas trop quoi faire. Il a sans doute besoin de mon coup de pouce.

    A écrit un nouveau texte dans son cahier d'écrivain.

    M et J m'ont demandé des calculs en colonnes à réaliser sur leur ardoise. "Des difficiles !" me demandent-ils.

    C, E, K et J font des dessins sur une feuille.

    I et S préparent une couverture d'album imaginaire pour la présenter au "Je fais partager"

    Y et L s'occupent de la date du jour à inscrire au tableau. C'est leur responsabilité de la quinzaine.

    L me présente un mot de sa mère du cahier de liaison.

    A, lui, attend sagement le "début" de la classe.

    Il est 9h45-50 environ. Je prends le tambourin, l'agite et chacun s'installe à sa place. Je vais faire l'appel puis les deux responsables de l'emploi du temps, que j'ai affiché au tableau, vont nous le présenter.

    Au cours de ce temps de démarrage, dit d'Accueil, il ne s'est rien passé de ce qu'on attend de l'école, travail, exercices, transmission, et en même temps, il s'est passé une foule de choses qui valent largement leur quart d'heure.


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  • A rebours aussi de ces pratiques de classe qui se répandent en ce moment et qui mettent la pratique des rituels au programme du démarrage de classe : petits rituels de mathématiques ou de français, que j'ai observés chez des collègues, qui mettent tout de suite les élèves en activité, alors que je considère au contraire nécessaire de faire du début de journée un sas entre la maison et l'école, un moment pour s'approprier l'espace de la classe, ses camarades, l'enseignant, les projets en cours.

    Voyez comment ça peut se passer :


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  • Découvrir un texte d'album de lecture en CP avec des lecteurs et non-lecteurs est un vrai problème.

    En effet, comment concilier l'attente des lecteurs, pressés de lire comme des grands le nouveau texte, et forcés de se taire pour ne pas déflorer l'histoire et le temps de la découverte, et la difficulté des non-lecteurs, ayant face à eux un texte composé de mots encore complexes, s'il s'agit bien sûr d'un vrai texte d'album et non d'un texte artificiel de manuel.

    Alors, j'ai trouvé l'idée du Texte-Initiales.

    1) Le nouveau texte est au tableau, mais seulement avec la première lettre de chaque mot et un trait pour représenter la suite du mot.

    2) Nous découvrons ensemble l'album dans sa matérialité pour entrer dans son contexte : personnages, début de l'histoire, illustrations.

    3) C'est ensuite aux enfants de reconstituer peu à peu le texte du tableau, en s'aidant de la première lettre, de la longueur des mots, d'hypothèses sur l'histoire. Et puis, le texte qui se reconstitue peu à peu va donner des indices... Les bons lecteurs s'attaqueront aux mots longs, ceux que l'on doit deviner en faisant des hypothèses. Les lecteurs plus hésitants, eux, pourront commencer par les petits mots, souvent déjà rencontrés auparavant.

    Je mène cette pratique avec un petit jeu à points, mais ce n'est pas du tout nécessaire. D'ailleurs, je ne le fais pas souvent ainsi.

    Voilà une vidéo concrétisant l'idée :

     


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